Points de vue

De 2008 à 2017, j’avais rédigé de nombreux points de vue pour commenter l’actualité politique. 72 d’entre eux ont été publiés dans le magazine Causeur . L’élection d’Emmanuel Macron avait totalement stérilisé mon inspiration et mon envie de commenter la vie politique. Huit ans après, son échec et le retour à l’avant-scène de la droite et de la gauche dans une forme exacerbée, les bouleversements sans précédent de la vie internationale depuis la chute du communisme m’amènent à m’exprimer à nouveau. Quelques personnes, rares il est vrai, me lisent, je les en remercie. Mais ici je n’écrirai pas tant pour eux que pour moi et dans un but bien précis : fixer mes idées et leur éviter de m’égarer un peu dans tous les sens au moment où le monde bascule, où les idées se crispent, où les esprits s’égarent. Comme tout le monde, je peux être tenté d’écrire d’une manière irréfléchie sur les réseaux sociaux qui n’incitent pas à la réflexion mais à l’émotion. Ce que j’écrirai ici sera, je l’espère, l...

« Encore un instant, monsieur le bourreau… » Qu’ils parlent de « submersion migratoire » comme François Bayrou, de « grand remplacement 1  » comme Eric Zemmour, ou de « nouvelle France » comme Jean-Luc Mélenchon, les Français ont en tête la plus brutale transformation, culturelle, ethnique, religieuse que notre pays ait connue depuis de nombreux siècles. Certains en sont légitimement inquiets, d’autres s’en réjouissent, mais plus personne n’ignore cette mutation démographique qui touche en profondeur la vie quotidienne de tous les Français et bouleverse le destin de leur pays 2 .  Ce sujet est pourtant très difficile à aborder dans l’espace social. D’autant plus difficile que l’on s’approche des sphères du pouvoir politique, médiatique ou intellectuel. Parler d’immigration dans un dîner en ville ou une réunion de famille, c’est passer au minimum pour un raseur, y développer des arguments pour dénoncer le grand remplacement, c’est risquer ...

J’écoutais lundi soir sur LCI Gérard Araud que je trouve d’ordinaire assez pertinent critiquer très sévèrement l’attaque israélienne sur l’Iran et ne jurant que par la négociation avec le régime des mollahs. Il avait sa tête des très mauvais jours et je ne suis pas certain qu’il pensait réellement à la véracité de ce qu’il disait ou s’il déroulait le bréviaire habituel du Quai d’Orsay. C’est pourquoi il m’a inspiré cette petite dystopie : 2002 : un gouvernement islamiste dur prend le pouvoir en Turquie 2004 : lors du congrès de leur parti, les islamistes en appellent au djihad contre la France accusée d’avoir colonisé les ex-colonies turques et soumis leurs populations musulmanes jusqu’en 1962. L’objectif de la destruction de la France est inscrit dans la constitution turque. 2005 : la Turquie commande 10 000 centrifugeuses nucléaires à la Corée 2006 : L’AIEA s’alarme du programme d’enrichissement d’uranium de la Turquie. Des négociations s’engagent sous l’égide de la Suisse...